Depuis toujours le jazz chante inlassablement l’amour. Sa beauté, toujours, mais aussi, ses tourments et ses chagrins. Pour cela, il puise dans le blues et dans la chanson populaire qui tous deux savent si bien en exprimer la quintessence.

 

Construit autour de la voix chaude de Fatiha Alidra, Ars Longa a fait le choix du sucré-salé. Le trio s’est rodé plusieurs mois en se frottant à des classiques intemporels, des standards parfois oubliés ou peu entendus et réarrangés, en hommage à l’âge d’or du jazz vocal et à ses grandes figures, brunes ou blondes, d’Ella Fitzgerald à Julie London.

 

Mais désormais, son répertoire comprend une composante plus personnelle grâce à des compositions originales, chantées tour à tour en anglais, en français ou en arabe. Le groupe n’hésite pas à injecter dans son jazz de velours des sonorités plus contemporaines, en écho décalé au rythm’n and blues, au rock ou aux musiques latines. Le propos garde néanmoins tout du long une tonalité quasi acoustique, même lors des envolées improvisées de la contrebasse ou de la guitare.

 

Ars longa, vita brevis, aurait proclamé Hippocrate il y a plus de deux millénaires. Alors, puisque « l’art dure longtemps et que la vie est brève », chantons et célébrons l’amour pour vivre plus longtemps et plus intensément !